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Flok aux deux neiges

9 novembre 2008

L'insoutenable légèreté de l'être - Milan Kundera

372_insoutenable3L'histoire se passe à Prague en 1968, en plein conflit avec la Tchécoslovaquie et l'URSS. Kundera pose de grandes idées, et les démontrera à travers l'histoire de plusieurs personnages dont Tereza, Tomas et Sabine. Tereza, la morale et l'amour pur; Tomas, le libertinage; Sabine, la légèreté.

Légèreté / Pesanteur sont les grandes idées abordées dans ce roman, ainsi que le Kitsch.

Mon avis : 3_

L'insoutenable légèreté de l'être est le livre le plus connu de Milan Kundera. Il est très profond, philosophique etc. Moi, comme une jeune fille, je m'y suis lançée en espérant que mon cerveau de 16 ans comprendrait tout cela. Kundera, au début du roman, a posé une grande idée et çela m'avait passionné. Puis l'auteur a continué à le développer sous forme d'une histoire d'amour entre Tereza et Tomas. Cette partie m'intéressait moins. Toutes les idées que Kundera a proposé m'intéressait vivement (sauf le Kitsch) et les histoires entre personnages, beaucoup moins.

Cependant, "Le Sourire de Karénine" (dernier chapitre) m'a beaucoup touchée.

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15 octobre 2008

L'homme-dé - Luke Rhinehart

Livre écrit en 1971 par Luke Rhinehart, de son vrai nom George Powers Cockcroft, il pose une hypothèse selon laquelle les décisions à prendre se ferait à partir du dé. Comme un dé est constitué de 6 faces, la personne doit formuler 6 comportements/décisions possibles. Il devra également inclure au moins une décision risquée / immorale / désagréable (sinon c'est moins marrant). Ensuite jettera le fameux dé qui choisira l'un des comportements. Et l'individu aura ce comportement dicté par le Dé.

Le Dé, c'est Dieu.

d_

Un exemple simple : J'ai une femme que j'aime. Pour ce soir, le Dé va choisir les 6 possibilités que je propose : l'inviter au resto et lui faire la cour avec roses et champagne / accomplir le devoir conjugal / l'ignorer / l'engueuler / la tromper avec une bonne femme / violer sa meilleure amie.

Vous remarquerez que un (deux) des décisions comportent un risque tel que le divorce etc... Mais quelque soit la décision du dé, la personne se doit de la réaliser. La vie de Rhinehart tournait autour du dé. Mais il avait une bonne raison : il était psychiatre.
Selon lui, à la naissance, chaque humain possède un certain nombre de comportements et, à l'âge adulte, aura un comportement qui prédominera les autres, ce comportement correspondra aux normes de la société actuelle. Rhinehart voulait que la thérorie des Dés puisse libérer les "minorités" et que l'individu s'exprime de manière naturelle, presque bestiale. Même si c'était inconvenant.

Note :3_
Mon avis :  Hmm, c'est très original, surtout dans les années 70 où il y avait la fameuse liberté sexuelle. C'est en gros ce que voulait Luke Rhinehart : ne pas résister aux pulsions naturelles. J'aime l'idée de cette théorie mais elle est parfois ... inadaptée à la société où l'on vit parce que Rhinheart inclut des choix tels que le viol ou le meurtre. Or, ces choix, pour une personne normale, nous mènerait à la prison. Mais Rhinehart maintient l'idée qu'on n'est pas responsables de nos actes car décidées par le Dé. Si la théorie était appliquée, la justice aurait bien du travail à faire ...
La lecture est plaisante, mais passé le milieu du bouquin, l'auteur revient souvent sur des actes immoraux et sexuels. A la longue, cela devient lourd à lire.

28 septembre 2008

L'Assommoir - Emile Zola

lassomoirzola

Dans ce septième volume de la série des Rougon-Macquart, Zola montre le peuple ravagé par les misères et l'alcoolisme. L'héroïne s'appelle Gervaise, une provençale qui a quitté sa région pour suivre son amant à Paris. Très vite, l'histoire d'amour est brisée par une infidelité et Gervaise dut travailler comme blanchisseuse afin de ne pas sombrer dans la misère. Les affaires sont globalement bonnes mais Gervaise n'aura pas toujours de la chance...
L'Assommoir remporte un vif succès .... et des critiques. Pour se défendre, Zola dit, dans sa préface, : «J’ai voulu peindre la déchéance fatale d’une famille ouvrière, dans le milieu empesté de nos faubourgs. Au bout de l’ivrognerie et de la fainéantise, il y a le relâchement des liens de la famille, les ordures de la promiscuité, l’oubli progressif des sentiments honnêtes, puis comme dénouement la honte et la mort. C’est la morale en action, simplement. l’Assommoir est à coup sûr le plus chaste de mes livres

Note : 5
Mon avis : J'ai découvert Zola et le Bonheur des Dames, il y a un an environ, et l'Assommoir vérifie mes impressions : Zola est nettement un très bon auteur. Malgré de longues descriptions qui auraient pu rebuter plus d'un, j'ai trouvé dans cette lecture un réel plaisir de lire, de suivre pas à pas l'histoire de Gervaise. C'est du pur délice et le temps passe vite (six centaines de pages ^^)

7 septembre 2008

La conjuration des imbéciles - John Kennedy Toole

Auteur qui se considérait maudit et qui, finalement, s'est suicidé, John Kennedy Toole ne verra jamais son livre publié de son vivant. Le livre deviendra pourtant Prix Pulitzer en 1981. Aujourdhui, il est considéré comme un classique de la littérature américaine, avec une pointe d'humour cynique et autres énumérations abracantesques.

Citation de Jonathan Swift : "Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on le peut reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui. "

conjuraton

Années 60, Ignatius J.Reilly, 30 ans, vit encore chez sa mère, n'a pas d'emploi digne de ce nom, faignant et doté d'une vision du monde très personnelle. Lit Boèce. Sa mère le force à chercher pour la première fois un emploi, donc à une confrontation avec la société. Ignatius décidera donc de « libérer le monde des demi-mongoliens et des dégénérés qui le peuplent » afin d'obtenir une société plus « géométrique et théologique ».

Note :amour love coeur
Mon avis : THE coup de coeur de l'année 2008 ! Quel bonheur indicible de l'avoir lu. Le personnage est un anti-héros et n'a pas du tout les critères d'un héros (dont les filles en sont éperduément amoureuses); et c'est ce qui fait son chaâarme. Idiot (mais un idiot intelligent alors), goujat, cynique (oh que oui), obèse etc....

« un Olivier Hardy délirant, un Don Quichotte adipeux, un Saint Thomas d'Aquin pervers, tout cela en un seul homme en violente révolte contre le monde moderne »

Et l'écriture ! Quelle profusion de vocabulaire dans chaque page pendant 600 pages environ ! Que dire de plus ? Bref, un véritable coup de coeur littéraire.

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